Falaise-Chambois

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La demande Jean Car

Dans le cadre de la recherche du prisonnier de la 2° DB qui accompagna l’Abbé Launay et un Officier à Fel pour négocier la reddition des troupes allemandes à Tournay sur Dives, le 21 août, Michel Lefèvre et Jean Pierre Godet du Comité du Miroir des Ames (http://le.miroir.des.ames.free.fr) eurent l’occasion de faire la connaissance de Jean Car.

Au cours d’une première visite, à Rennes, en novembre 2008, Jean Car raconta sa rencontre avec les Polonais « Sur une hauteur au-delà d’Omméel, sans dépasser la route de Chambois à Vimoutiers (D 16) ».

Il demanda à ses interlocuteurs de bien vouloir essayer de retrouver le lieu où, en fin d'après midi, le 19 août 1944, précisa t’il « les 5 chars français du peloton de Montal et 2 chars récupérés du 4° peloton se mirent en ligne avec 15 chars polonais dont 1 firefly pour tirer dans la vallée » sur une zone au nord de Chambois, apparemment comprise entre Moissy, Saint Lambert sur Dives et le bas de Coudehard, « le Couloir de la Mort ».

Le 17 mai 2009, à l'inauguration du buste à la mémoire de l'Abbé Launay, à Tournay sur Dives, Jean Car réitéra cette demande et répondit à des questions précises concernant le mouvement des chars.

Retrouver le lieu de la rencontre fut un jeu de piste.

Lors de sa venue à Chambois, fin 2008, Jean Car avait reconnu formellement la cavée située à proximité de Sourdeval, la ferme d’Elie Fleury, peu avant la cote 262 Sud (où a été construite depuis une station de pompage d’eau), non loin de la borne géodésique 104 où les allemands avaient installé un mirador.

Ce site caractéristique est unique dans l’environnement immédiat.

Après une recherche documentaire concernant notamment les ordres et les résumés d’opérations du GTL le 19 août 1944, aux Archives de Vincennes, la relecture des livres de Langlade et de Fonde, une nouvelle interview de Jean Car à Rennes (enregistrement video), le site de la rencontre franco-polonaise fut situé.

Il figure sur la carte IGN ci-dessous, en forme de triangle entre la cote 259 (438532) et la cote 263 (en réalité la cote 262 sud - 438529).

Jean Car de retour sur les lieux, le reconnut et, peu après, y fut interviewé par la télévision canadienne, le 21 août 2009.

En 1944, à part la « sapaie de l’Aigrefin », il n’y avait pas de bois sur ces monts « chauves » et la visibilité en contre bas était totale. Ce fait a été confirmé ente autre par Messieurs Pierre Grandvalet et Gilbert Godeau. (témoignages vidéo)

Valider cette rencontre

Faire des recherches, 65 ans après, sur des faits historiques souvent traités, peut sembler aberrant ...

Pour valider le témoignage de Jean CAR, nous avons cherché à retrouver les documents officiels tant du côté français que polonais ... anglais, canadiens, américains, voire allemands : les ordres de mission et les comptes rendus opérationnels des différentes unités d’une part,

Nous avons puisé dans les témoignages écrits de Jean Car, Jean Julien Fonde, Jacques Massu, Paul de Langlade, Stanislaw Maczek, Philippe Leclerc.

Cette démarche nous a permis aussi de rencontrer et de recueillir des témoignages d'habitants locaux dont certains n'avaient jamais été interrogés précisément ... obtenir des réponses à des questions précises de jeunes témoins de l’époque, de 5 à 28 ans et, 65 ans plus tard, de 70 à 93 ans !

de confronter les faits connus, très souvent décrits,

avec des données apparemment inédites qui justifient cette publication.

Merci à Jean Car († novembre 2009), à Pierre Granvalet († octobre 2010), Elie Fleury (Sourdeval), Gilbert Godeau (Mont Ormel), Gérard Gondouin (Fel), Jean Gradjoszeck (Omméel) († novembre 2010) , Ulysse Leperdriel (Omméel), Michel Leplat (Omméel) (†janvier 2012), Zbiniew Mieczkowski et Pierre Samin, René Marguerie, Jacques Vico, Guy Larivière.

La plupart de ces témoignages correspondent à des enregistrements vidéo dont les éléments principaux sont repris dans des diaporamas .