Falaise-Chambois

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Nous sommes persuadés que l'origine de l'imbroglio de la cote 262 sud est liée à la définition d'une ligne de démarcation Bailleul - Chambois, le 17 août qui marqua la limite des zones réservées :

Sur la carte, nous voyons que cette ligne n'inclut pas la zone à l'est de Chambois où se trouvent les cotes 262 : la 262 Nord au dessus de la D 16, route de Chambois à Vimoutiers et la 262 Sud entre la D 16 et la D 13, route de Chambois à Gacé.

L'intérêt de cette zone intermédiaire entre les 2 axes routiers pour l'évasion allemande parait évident.

La cote 262 sud la contrôle intégralement.

Nous avons constaté que ces données étaient inconnues des hommes sur le terrain.

Le 18, dans l'après midi, le Général Simonds ordonna à la 3° Division D'Infanterie Canadienne de se porter et de tenir la rive Est de la Dives de Morteaux Couliboeuf à Trun, à la 4° Division Blindée Canadienne d'avancer de Trun vers Chambois et à la 1° Division Blindée Polonaise de se diriger vers Chambois à partir des Champeaux et de faire la liaison avec les Américains ...

Sans attendre, Maczek envoya une reconnaissance : le 10° régiment de chasseurs à cheval attint Chambois à 16 h 30, ... le détachement spécial du lieutenant-colonel Zgorzelski poursuivit vers le soir de rudes combats quinze cents mètres au nord-est de Chambois tandis que les chars du 24° régiment de lanciers luttaient pour Frenée.

Cette initiative est troublante.

Elle est vraisemblablement à l'origine de l'interprétation des ordres canadiens du lendemain, à l'origine de la " Massue", et, certainement une des composantes de l'imbroglio.

La Massue

Sur la carte d’état-major utilisé par les Polonais, les deux côtes 262 sont clairement indiquées de part et d’autre de la D 16.

Toutefois cette expression ne fut utilisée pour la 1° fois que le 19 août après midi lors du briefing du commandant Czarnecki par le général Maczek. L’image lui est venue à l'esprit en voyant le dessin formé sur la carte par les diverses hauteurs ...

Par contre, sur le terrain, cette particularité est moins caractérisée, même en 1944, où ces monts chauves n’étaient pas boisés. (Témoignages vidéos de Pierre Granvalet et Gilbert Godeau) : ces côtes sont plus ou moins identifiables, plus ou moins visibles simultanément.

Par contre, nous avons constaté une ambiguïté dans la définition des objectifs.

La définition de la ligne de démarcation limitée Bailleul - Chambois, l'imprécision des objectifs en terme de cote 262 sont à l'origine de cet imbroglio.

Il souligne une certaine approximation dans leur reconnaissance et le manque de coordination des Etats Majors !

Conséquences : le 19 août au soir, la Cote 262 Sud ne sera pas occupée ... La poche n’est pas fermée. Les Allemands sauront en profiter comme nous pourrons le voir.

Il semble qu'on ait voulu cacher son existence, ce qui peut motiver les démentis et autres disparitions de documents que nous avons constatées.