Les non-dits de la Poche

Falaise-Chambois

 Un devoir de mémoire

Retour page d'accueil : cliquez sur le logo

Harmonie des Stratèges

 

cliquez sur l'intitulé des cases pour accéder au sujet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si le débarquement peut être présenté comme

une opération magistralement orchestrée et exécutée …

la fin de la bataille de Normandie s’apparente à

une improvisation plus ou moins cacophonique.

L’harmonie des stratèges ne fut pas évidente de part et d’autre, pour des raisons diverses :

Les modifications de structure des hauts commandements, la création du 12° Corps d'Armées US à coté du 21° Corps d'Armées Britanniques, par Eisenhover, le 1° août, la création du 81° Corps et le développement du 2° Corps de Parachutistes, par Hitler, le 6 août furent à l'origine de nombreux problèmes de part et d'autre.

L'article de Michel Dufresne paru dans la Revue Historique des Armées en 1987 : "Normandie Août 1944 - Heurs et malheurs d'une fin de campagne", nous a déjà permis d'illustrer certains de ceux-ci, à propos de la formation de la Poche.

Des hommes ...

Nous évoquons ci-après certains exemples qui prouvent le caractère de ces meneurs d'hommes plus ou moins respectueux de leur hiérarchie et de l'estime de leurs pairs. Parmi eux des Commandants en 1° ligne et ceux d’Etat Major : des styles complétement différents voire opposés qui sont à l’origine de conflits et de certains non-dits.

Dwight Eisenhower

diplomate plus qu'autoritaire.

Souvent remis en cause par les Britanniques mais soutenu par Marshall, Eisenhower dut répondre aux caractères forts de Churchill, Montgomery, Patton et du général de Gaulle.

Il profita de la victoire américaine d'Avranches pour réorganiser le 1° août, le commandement allié en maintenant néanmoins, Montgomery comme commandant en chef des forces terrestres, ce qui ne l'empecha pas d'avoir des contacts directs avec Bradley, voire Patton.

Bernard Montgomery

Sous la coupe de Churchill, personnalité très expansive, autoritaire, très proche de ses hommes. Homme d'état-major précautionneux et parfois optimiste.

Les Américains arrivent difficilement à travailler avec lui qui abhorre leur manque de coordination, la dispersion des troupes et une tactique qu'il considère comme inutilement compliquée. Le 23 décembre 1943, il préfère se retirer de l'équipe décisionnelle pour la campagne italienne.

Ainsi naît la légende de son mauvais caractère.

En juin 1944, il sera néanmoins comme commandant des forces alliées d'invasion terrestre de la bataille de Normandie où il retrouvera ses interlocuteurs américains ... et des problèmes de communication.

Il avait prévu une bataille de quatre-vingt-dix jours, qui se terminerait lorsque les troupes auraient atteint la Seine. Son plan original n'est pas suivi, mais une série d'offensives improvisées aboutit à la défaite allemande sur le front ouest de l'Europe, en les harcelant sans cesse, les usant. Cette stratégie suivie jusqu'au milieu du mois de juillet, permit l'occupation de la péninsule du Cotentin, la sécurisation de Caen, la fixation des blindés allemands dans cette région.

L'opération Cobra, la percée d'Avranches, permit de percer les lignes allemandes et d'encercler la Wehrmacht, facilitant la percée américaine vers la Bretagne et les Pays de Loire. Les opérations Totalize et Tractable n'ayant pas eu le succès escompté, la responsabilité de Montgomey se trouva engagée dans le fait d'avoir trop tardé à fermer la poche de Falaise, permettant à une partie des troupes allemandes d'échapper à l'encerclement. (Revue Historique des Armées 1987 - Michel Dufresne )

Omar Bradley

Bradley fut l'élève de Patton à West Point et son adjoint jusqu’en août 1943 (avant sa destitution suite à une gifle donnée à un soldat à Messine …). Bradley rappela Patton pour le débarquement en Normandie. En raison de l'empathie qu'il suscitait auprès des soldats, il a parfois été surnommé GI General.

Pendant la préparation de la bataille de Normandie, il est choisi pour commander l'important premier groupe d'armées. Lors du débarquement, il dirige trois corps sur les missions Utah Beach et Omaha Beach. En août 1944, Bradley utilise le tout nouveau 12e Groupe d'armées des États-Unis, fort de 900 000 hommes pour réaliser le plan d'encerclement de la poche de Falaise-Chambois.

Plus ou moins sous l'influence de Patton, il eut toutefois des rapports compliqués avec Montgomery.

Georges Patton

Un meneur d'hommes de choc, un fort caractère et un ego très développé à l'origine des étincelles avec Montgomery.

Bradley fut l’élève de Patton à West Point.

En 1942, Patton fut le commandement des forces terrestres US en Afrique du Nord et en Sicile. Patton eut alors des accrochages avec Montgomery qui lui reprochait son manque de rigueur.

Sa carrière faillit prendre fin en août 1943 quand il gifla et injuria deux soldats malades lors d'une visite d'un hôpital militaire. Patton fut alors déchargé de son commandement de la VIIe Armée avant la poursuite de l'offensive en Italie. Mis en quarantaine à Malte puis en Grande-Bretagne, il passa une année complète loin des champs de batailles. Bradley était alors son adjoint.

Bradley rappela Patton pour le débarquement en Normandie.

La création du 12° Corps d'Armée US le 1° août lui permit d'exercer son ascendant sur Bradley en développant une guerre de mouvement avec l'invasion de la Bretagne, l'encerclement des Troupes Allemandes jusqu'au 13 août puis son départ vers Dreux.

Sa réaction contre l’avis de Bradley de ne pas aller au-delà d’Argentan fut vive et sa critique à postériori sans appel. Il partit avec Haislip vers Dreux et Paris, après avoir sermonné Leclerc, et abandonné la 2° D B Française et 2 Division d’Infanterie (80° et 90°) sans état-major !

Bradley masqua son initiative à Montgomery !

Paul Von Kluge

Obéir aux ordres du Furher était plus facile pour des SS fanatisés que pour des officiers traditionnels de la Wermacht. En Normandie, le maréchal Von Kluge, chef des Forces allemandes à l'ouest en Europe (OB West), successeur du maréchal von Rundstedt, en fit les frais, remplacé par Model.

La journée du 15 août 1944, lui fut fatale.

Augurant d’une arrestation, Hans Günther von Kluge préfère le suicide au déshonneur et s’empoisonne, le 18 août 1944 alors que sa voiture roule vers l’Allemagne.

Hitler refusa qu'il reçoive les honneurs militaires lors de ses funérailles.

Paul Hausser

Après trois semaines de combats intensifs et la défaite à Cherbourg ... Le général SS Paul Hausser devint alors le premier général de la Waffen-SS à commander une armée, la 7°.

Il était haï par le haut commandement.

Pendant l'encerclement de Falaise, Hausser reste avec ses troupes jusqu'à ce qu'il soit blessé (à la mâchoire).

Autre caractère, le général Heinrich Eberbach est en charge de la 5e armée blindée.

 

Leclerc
Maczek

Commandants de 2 unités similaires, 2 divisions blindées de 16000 hommes, ils débarquèrent en même temps en Normandie aux alentours du 1° août, l’un à Saint-Martin-de-Varreville (Utah Beach), l’autre à Graye sur Mer (Juno Beach). Ils reçurent comme missions d’être des unités d’avant-garde : la 2° D B Française pour les Américains de Georges Patton, la 1° D B Polonaise pour les Canadiens de Henry Crerar.

2 hommes motivés, 2 styles de commandement opposés.

 

... 3 Normands d’origine.

Bernard MONTGOMERY : Saint Germain de Montgommery

Erwin ROMMEL : Exmes

Le maréchal Rommel fut grièvement blessé dans l'après-midi du 17 juillet 1944,à la sortie de Vimoutiers.

 

Georges S PATTON : Chambois

 

cliquez sur l'intitulé des cases pour accéder au sujet