Les non-dits de la Poche

Falaise-Chambois

 Un devoir de mémoire

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4 jours pour conclure

 

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Nous avons évoqué les nombreux changements de structure, de commandements, en très peu de jours, le dernier en date concernera les Canadiens, et le renvoi de Kitching 21 août remplacé par Forster le lendemain. Nous vous proposons d'en voir les conséquences.

Il en résulta des ordres plus ou moins bien coordonnés en fonction des problèmes de communication de toute nature ... des retards, voire des insoumissions qui nous ont fait parler de cacophonie.

L'origine de ces recherches provient de l'analyse de la carte des mouvements des troupes canadiennes au jour le jour, régiment par régiment figurant dans le livre de Stacey "The Victory Campaign", en soulignant la position des cotes pour illustrer les objectifs, voire les enjeux.

Nous nous sommes étonné du silence concernant le role de l'Orne dans la fin de la Bataille de Normandie et, pour ce faire, avions présenté la carte ci-dessous qui sera présentée en détail, ultérieurement.

En 2009, notre objectif a été de comprendre le mouvement des troupes à travers les données d'archives et les différentes narrations qui en avaient été faites. Nous avons considéré qu'il était indispensable d'étudier en détail la journée du 18 août en plus des trois jours traditionnellement évoqués pour la fermeture de la Poche à Chambois, du 19 au 21 août.

En effet, comme nous le verrons en détail, le 18 août fut le jour où les protagonistes fourbirent leurs armes et marquèrent leur territoire, chacun à sa manière, avec plus ou moins de succès.

A cette occasion, nous avons constaté l'importance de la cote 259 située à Saint Gervais les Sablons, point culminant des Hauts de Caumont ... son intérêt. Elle a fait l'objet de combats incessants pendant près de 5 jours, bloquant notamment les Canadiens loin de Chambois ... isolant les Polonais partis en avant garde.

De même, nous souhaitons souligner le rôle de la forêt de Gouffern que les Allemands ont su exploiter du nord au sud, de la sortie de Falaise au Bourg Saint Léonard et au delà, contrairement à ce qui s'était passé dans la forêt d'Ecouves. Il est vrai que l'élan américain était enrayé et que Patton était parti vers Paris !

Dans son livre, Jean Bart dresse un bilan de la bataille dans la région de Vimoutiers qui reflète parfaitement la mémoire qu'en ont les témoins de l'époque.

"La ligne de chemin de fer avait été mise hors de cause dès le 6 juin.

Les routes ? Celle de Livarot, coupée après le passage à niveau par des entonnoirs énormes. Celle du Sap avait ses ponts sautés. Celle de Meulles était coupée à Canapville par des trous béants. Les petites routes étaient pires, car, en jour, elles avaient, seules, servi à l'évacuation de l'armée, qui n'osait s'aventurer sur les grandes artères en dehors des ténèbres. Elles étaient encombrées de carcasses de voitures, de chevaux tués, de cadavres d'Allemands. Il y en avait sur la route, dans le ravin, sur ses pentes. Dans les chars, des Allemands étaient pétrifiés."

Le témoignage de Paul de Langlade concernant son déplacement le 20 août à Chambois est tout aussi édifiant : "Dans Chambois, il n'est plus possible de se frayer un chemin en automobile en raison du nombre de cadavres et de leur épaisseur."

Ces 4 derniers jours de la Bataille de Normandie, du 18 au 21 août, méritent d'être aussi connus que le débarquement. Ils correspondent aux premiers mouvements préalables à la rencontre de Chambois et se terminent le jour des redditions et du retrait définitif des allemands de la Poche. Ils sont certainement moins spectaculaires mais néanmoins très importants notamment pour les unités françaises et polonaises débarquées le 1° août et pour les troupes allemandes qui ont pu se reconstituer très rapidement pour s'opposer à l'avance des alliés.

21 août : 4 jours avant la libération de Paris !

Néanmoins, il faut souligner que la fermeture de la Poche ne correspond pas au retrait de toutes les troupes allemandes de Basse Normandie. Il fallut attendre le 30 août pour les voir de l'autre coté de la Seine.

 

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