Les non-dits de la Poche

Falaise-Chambois

 Un devoir de mémoire

Retour page d'accueil : cliquez sur le logo

19 août

 

cliquez sur l'intitulé des cases pour accéder au sujet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi - Lever du Soleil : 5 h 58 - Coucher 20 h 09 - Temps Ciel Couvert et Pluie

Chambois : Liaison Polonais Américains

La résistance allemande cède en fin d'après-midi, et les deux armées alliées font enfin leur jonction.

Les Polonais et les Américains ont réussi à éviter toute méprise et tombent dans les bras les uns des autres.

Mais la poche n'est pas encore hermétiquement close …

Les Allemands refusent toujours de céder. Ils contiennent les Ecossais au Nord, les Canadiens au Centre isolant les Polonais sur la cote 262 Nord et préparent une contre attaque pour le lendemain.

Sur notre tableur : 516 lignes d'informations qui sont analysées aux niveaux des Etat-major, des unités sur le terrain, voire des populations civiles.

Dans la nuit du 18 août, des tirs intenses d'artillerie s'abattirent tout à coup sur la poche, de toutes parts, en une quantité sans précédent, et continuèrent pendant toute la journée du lendemain

Des états-majors

Coté Alliés,

Coté Allemand,

Au Nord : les Britanniques

La nuit s'achève : tout le long de la rivière, les unités sont clouées sous une muraille de buttes, collines, éperons, coteaux, mamelons défendus avec acharnement sinon astuce par la 272e D.I. de la Wehrmacht et le 981e régiment des grenadiers ... L'encerclement n'est pas joué.

Au Nord, l'ensemble du 1er Corps Britannique - quatre brigades et quatre divisions, alignées du Petit-Homme sur la mer à Sainte-Foy-de-Montgommery sur la Vie - reste bloqué.

Traverser La Vie :

Les allemands tiennent la route de Livarot à Trun et les collines au-dessus de la Vie.

Au Centre : les Canadiens

Objectif : Contenir les attaques des Allemands qui essayent de s’échapper en masse.

Il leur faudra trois jours, du 18 au 20, pour atteindre l’Hôtellerie Faroult (Les Champeaux) en partant des Hordousseaux ! Dans l'après midi, ils essaient de venir en aide aux Polonais. Mais ils rencontrèrent une résistance féroce. 17 h : message décourageant à l’attention des Polonais à Boisjos : les Canadiens, arrêtés cinq miles plus loin, attendent des renforts. Les Canadiens laissent la voie ouverte à la contre-attaque de Bittrich qui, d'ores et déjà, les bloque sur la cote 258 et la cote 240.

A Trun, attaques continues d'allemands essayant de forcer le passage qui furent un véritable carnage ...

Saint Lambert ne sera libéré que le 21 août …

Au Sud-Est : les Polonais

Objectif : Boucler la poche

Les décisions de regroupement prises par le général Maczek ne furent pas suivies d'effets : le matin, le 10° Dragons et le 24° Lanciers partirent directement vers Chambois, avec le 10° PSK.

A minuit entre le 18 et 19 Août la situation Polonaise sur le flanc gauche commençait montrer des signes de détresse, la division se trouvait à court de munitions et de ravitaillement. Vers midi, des considérations d'ordre matériel obligèrent les officiers à se rendre compte de la réalité. Ils n'avaient guère de vivres, d'eau et de munitions, et encore moins de carburant. Ils étaient également encombrés de plusieurs centaines de prisonniers.

Les Polonais sont complètement isolés. Pas de renforts : les allemands bloquent les canadiens aux Champeaux. Les communications sont particulièrement difficiles ...

Les opérations ...

Les données nous ont permis de valider les informations concernant la rencontre avec les Français de la 2° D B.

Chambois : Tôt dans la soirée, les Polonais entrèrent à Chambois, et dans un combat au corps à corps s’emparèrent de la place. Après avoir bloqué les sorties vers Mont Ormel et St Lambert, ils firent la jonction avec le V° Corps US à l'est de la route de Mont Ormel.

Au Sud : les Américains

Objectif : Contenir les Allemands et Chambois

Pendant toute la journée du 19 août, l'artillerie américaine couvre la poche avec des tirs précis et intenses.

La 80° US DI devant Argentan : Le groupe de contact Scholz repoussa tous les assauts d'un ennemi supérieur en nombre et fit même des prisonniers. Ce n'est qu'avec l'obscurité que les Américains purent s'infiltrer dans un bois au nord-est de la ville sur la route de Trun. Juste avant minuit, sept bataillons de la 80e Div. et son artillerie tirèrent cinq fois sur la ville, y mettant le feu. Au milieu de cet incroyable carnage, les nazis ont commencé l'évacuation de la ville.

Les missions de la 90° DI

Le 359 ° US RI avait reçu, dès la veille au soir, la mission de s'emparer de Chambois flanqué de part et d'autre par des bataillons du 358° R.I., les uns sortant de la foret de Gouffern, les autres chargés de conquérir les collines qui, du sud-est, couvrent le carrefour.

Arrivée à Fel : 12 h 15 : Le 3° bataillon du 358° que flanque à gauche les Français coupe la Route D13 au nord de Fel à 1 km au sud de Chambois.

15 h : La Division américaine n'arrive pas à pénétrer dans Chambois, demande l'aide de la 2° DB.

Chambois : Les rencontres ... sans oublier la rencontre inédite revelée par Jean Car.

Plusieurs rencontres furent effectives. Il fallut en choisir une officielle : La Rencontre de Karcz et de Waters ... Alerté par radio, le major Zgorzelski, commandant le 10° dragons, accourt, salue le major Dull commandant le 2° bataillon du 359° R.I. Cette deuxième poignée de main scella la rencontre des hommes de Montgomery et de Bradley.

Après la rencontre : Le 2° bataillon du 359° régiment d'infanterie de la 90e division américaine se place sous les ordres du lieutenant-colonel Zgorzelski et reçoit la mission de défendre la ville du côté sud-est et sud-ouest. Il semble normal que ce soit les Polonais qui assument le commandement compte tenu de l'existence de la ligne de démarcation entre le 21° Corps Britannique et le 12° Corps US.

Pendant trois jours, du 19 au 21 août, Chambois sera défendu par les détachements suivants :

  • Le 10° régiment de dragons polonais,
  • le 24° régiment de lanciers polonais,
  • un groupe antichar polonais,
  • un bataillon du 359e régiment d'infanterie américaine

- ainsi que par l'essence et les obus américains fournis généreusement à l'ensemble du groupe.

Nuit du 19 au 20 - Chambois : Les Allemands résistent : leur effort féroce se porta sur le secteur Polonais par des attaques lourdes de l'est et de l'ouest. Il y eut des combats violents au sud de Chambois. Des commandos allemands attaquèrent les sentinelles du 10° Dragons. Toute la nuit l'artillerie allemande essaiera d'éliminer ce bouchon.

Au Sud : les Français

Activité de la 2° D B : Les documents officiels permettent de constater que les Français assument les missions qui leurs ont été dévolues ... en gardant, comme nous l'avons évoqué, un certain silence sur la rencontre avec les Polonais.

L'activité du GTL a fait l'objet d'une présentation préalable ...

Les allemands s'organisent.

Tout le secteur autour de Flers a été évacué. II ne reste que peu d'Allemands à l'ouest de l'Orne.

Les Allemands allaient devoir surmonter des difficultés sérieuses, malgré les imperfections du dispositif allié : faire progresser quatorze divisions sous le feu concentré de trois cent cinquante canons, franchir la Dives, une rivière se présentant comme un fossé antichars, gravir les collines et affronter les Polonais. (Michel Dufresne)

L'ennemi avait tourné vers le nord face au mur Américain au sud, et cherchait de nouveaux itinéraires de fuite. (Canadian Report 69 81 205)

Aviation : 1215 sorties : 632 Véhicules ennemis en flammes, 425 fumants et 605 autres endommagés. Pour les tanks, les résultats furent encore une fois importants, 53 en flammes, 20 fumants et 72 autres endommagés.

Rencontre ... mais la poche n'est pas fermée !

Les civils au coeur de la bataille

Les témoignages vidéo de Pierre Grandvalet à Boijos, d'Elie Fleury à Sourdeval, de Michel Leplat et Ulysse Leperdriel à Omméel, de Gérard Gondouin à Fel, de Jean Grajoszeck à Neauphe sur Dives, illustrent aussi l'intensité des combats et les risques encourues par les civils.

Orne : La poche est profonde …

Le couloir d'évasion est large

à partir de la plateforme que représente la forêt de Gouffern.

Orne : 416 communes sont sans allemands, 400 sont libérées

cliquez sur l'intitulé des cases pour accéder au sujet