Initié à partir d'un travail de recherche dans le cadre de

l'Association Mémoire et Patrimoine du Renouard * (Lien direct)

Ces documents sont le reflet d'une manifestation organisée le 15 août 2004 destinée à présenter la vie des habitants du Renouard, en des temps très particuliers, la fin de la bataille de Normandie qui se produisit dans les environs immédiats de la commune.

17 Mai 2009 : Merci M CAR d’être venu assister à l’inauguration du buste à la mémoire de l’Abbé Launay organisée par l'Association du Miroir des Ames.

Ancien chef du char Hainaut du 12° RCA, 3° escadron de Bort, 2° peloton de Montal, Jean CAR nous a demandé de retrouver le lieu de la rencontre de 7 chars français avec 15 chars polonais le 19 août en fin d'après midi ...
«quelque part au nord d’Omméel sans dépasser la D16, route de Chambois à Vimoutiers passant par Montormel».

La rencontre évoquée par Jean CAR semblait inconnue des différents responsables du Mémorial de Montormel ... Aucune trace dans les nombreux livres publiés à ce jour !

Lors de nos recherches aux Archives de Vincennes, nous avons trouvé les compte rendu des opérations du Groupement Langlade du 18 août midi au 19 août midi, et du 19 août midi au 20 août midi sur lequel figure l'existence d'un compte rendu du 19 août midi au 19 août à 20 h 30 qui, semble-t'il, a disparu !

Toutefois, les informations contenues dans le livre de marche du 12° RCA précisent à 16 h 00 l'envoi d'une patrouille pour occuper la colline située à 1.000 mètres au Sud de La Frénée qui se heurte à une résistance d'Infanterie.

Dans le periodic rapport 28/3 de la 2° DB au V° Corps d'Armée US du 19 à 21 h, nous lisons qu'à 18 h 00, une unité française s'est dirigée vers La Frénée, puis vers la colline à 1100 yards au Nord Est de la Frénée. Ces reconnaissances rentrèrent au crépuscule.

Le manque de cohérence ainsi constaté est à l'origine de nos investigations.

Même mutisme apparent du coté polonais ... Où nous découvrons, dans les archives, que les messages radio ne correspondent pas toujours aux journaux de marche !

Lors de sa venue à Montormel, le 21 aôut 2009, Jean CAR fut interrogé par la Télevision Canadienne sur le lieu de cette rencontre ... Nous avons appris qu'une émission avait été programmée plusieurs fois, sur History Television dans le cadre des émissions Secret War Files : The Battle of the mace http://www.history.ca/video/default.aspx?releasePID=k32r8rsgiYakO9HwVvU_ezcoiZjPTAJu.

Malgré nos demandes auprès du Professor David O'Keefe, nous n'avons pu obtenir à ce jour, la copie promise de l'enregistrement.

Pourquoi ce silence brisé par un simple chef de char ne comprenant pas le mutisme officiel autour d’une rencontre qu’évoque aussi le Capitaine Fonde de la 7° compagnie du Régiment de Marche du Tchad dans son livre : « J’ai vu une meute de loups – Avec la 2° DB du Maroc à Berchtesgaden ». ?

Méthodologie

Retrouver le lieu de la rencontre fut un jeu de piste à partir

• des ordres de mission et des comptes rendus opérationnels des différentes unités d’une part,

• des témoignages écrits de Jean Car, Jean Julien Fonde, Jacques Massu, Paul de Langlade, Stanislaw Maczek, Philippe Leclerc.

• des réponses à des questions précises de jeunes témoins de l’époque, de 5 à 28 ans et, 65 ans plus tard, de 70 à 93 ans !

Merci donc à Jean Car († novembre 2009), à Pierre Granvalet († octobre 2010), Elie Fleury (Sourdeval), Gilbert Godeau (Mont Ormel), Gérard Gondouin (Fel), Jean Gradjoszeck (Omméel) († novembre 2010), Ulysse Leperdriel (Omméel), Michel Leplat (Omméel) († janvier 2012), Zbiniew Mieczkowski et Pierre Samin, René Marguerie, Jacques Vico († juillet 2012), Guy Larivière.

La plupart de ces témoignages correspondent à des enregistrements vidéo dont les éléments principaux sont repris dans les diaporamas.

Retrouver l’unité polonaise fut plus complexe.

Réticences et problèmes de langue !

Synthèse :

A l’origine, les informations recueillies furent collationnées sur un tableur de 1500 lignes classées chronologiquement et de 89 colonnes dont 84 pour les unités opérationnelles.

Cette approche nous a permis :

  • de souligner les cohérences …
  • d’analyser les incohérences …

Chaque donnée étant plus ou moins bien précise à l’origine, il a fallu faire certaines hypothèses pour essayer de reconstituer un scénario plausible.

Toute nouvelle information est donc susceptible d’en modifier les données.

Ces données sont à l'origine de la recherche des non-dits de la Poche Falaise-Chambois.

A la fin de celle-ci, nous avons eu la chance de consulter un article publié dans la Revue Historique des Armées n° 3 de 1987, rédigé par Michel Dufresne, ancien de la 2° DB, aujourd'hui disparu :

Normandie Août 1944

Heurs et malheurs d'une fin de campagne

« Michel Dufresne habite près de Vimoutiers et du Mont Orme! au pied duquel se déroulèrent les derniers combats de la poche de Falaise. Passionné d'histoire, interrogeant les archives et les anciens acteurs, allemands, polonais, canadiens. Il s'efforce depuis des années de reconstituer ces ultimes combats et de répondre à la question : la poche a-t-elle vraiment été fermée ?

Dans cet article, l'auteur s'efforce de montrer comment l'analyse des ordres des commandants alliés et allemands permet de déceler des tergiversations, des contradictions du côté allié qui ont pour résultat un nombre des prisonniers relativement faible par rapport aux forces qui ont pu s'échapper et que l'on retrouve au-delà de la Seine. Cette étude confirme l'extrême difficulté de la coordination dans les opérations d'encerclement de grande envergure. ... (Introduction du Général Jean Delmas)

« Le 30 août 1944, à l'issue de la Bataille de Normandie, les Alliés étaient conscients d'avoir remporté une grande victoire. Les restes des deux armées allemandes qui leur avaient été opposées se repliaient en grande vitesse. Cependant, si les Allemands laissaient derrière eux presque tous leurs chars et une énorme quantité de matériel. Ils laissaient peu de prisonniers. … Cette étude montre comment, contre toute attente, les Allemands retirèrent de Normandie les trois quarts de leurs effectifs présents avant la rupture du front à Avranches, soit cent soixante-cinq mille hommes.».

Cet article nous a permis de consolider nos conclusions en y apportant des informations, des témoignages, voire des jugements inédits.

 

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Les non-dits de la Poche

Falaise-Chambois

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