Les non-dits de la Poche

Falaise-Chambois

 Un devoir de mémoire

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Itinéraire des Français

 

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Itinéraire des Français

L’ordre d’opérations n° 1 du GTL rédigé le 19 août à 0200 h, suite à la visite du Colonel de Langlade au PC de la 90 ° DI à minuit à Nonant le Pin, où le Général Leclerc lui ordonna en aparté : « Il est essentiel que vous ne soyez pas engagé à fond dans une bagarre dont vous ne pourrez pas vous retirer, d’autant que je vous interdis d’y laisser des plumes. J’en ai besoin. Faites tout ce que vous voudrez sous réserve de revenir à moi au premier appel et de n’avoir pas de pertes ».

Le résumé des opérations du GTL pour la période du 18 août midi au 19 août midi, rédigé par l’Etat major 3° bureau permet de retrouver le mouvement des différentes unités engagées. Il est accompagné d’un calque où figure le positionnement des unités à 12 h 30.

Ce même texte figure dans le Résumé des marches et opérations de la 2° DB avec une information complémentaire concernant le soutien de l’Artillerie pour appuyer la progression de la division américaine.

Bizarrement, rares sont les documents d’état major qui font état des opérations de l’après midi.

Nous avons constaté la disparation du compte rendu du 19 août 20h 30 du GTL relatant les opérations du 19 août midi au 19 août 20 h 30 dont l’existence est précisée dans le document du 20 août à 1245 h.

Il faut noter toutefois que ce texte évoque l’occupation de la cote 262 par les troupes polonaises, ... » , sujet que nous traiterons dans le chapitre consacré à l’imbroglio de la cote 262 Sud.

Le compte rendu d’opérations du 12° RCA nous fournit des informations sur les activités des S/Groupement Minjonnet et Massu que complètent utilement les livres du Colonel de Langlade et du Capitaine Fonde dont la Compagnie ce jour-là était rattachée au S/Grpt Minjonnet.

Dans ce dernier figure un schéma de marche qui ne laisse aucun doute sur la progression des troupes françaises vers la cote 262 Sud.

Toutefois il n’en reste pas moins vrai que la situation reste confuse si l’on prend en compte de différents écrits :
• Le journal de marche du 3° escadron de Bort du 12° RCA,

• Celui du 4° escadron ...

• Celui du 12° RCA Minjonnet.

• Minjonnet et Massu devaient conserver une attitude extrêmement agressive, mais de ne s'engager à fond sous aucun prétexte. (Langlade)

• 15 h : La Division américaine n'arrive pas à pénétrer dans Chambois. Son Général me donne l'ordre d'attaquer avec tout le Groupement pour aider son Infanterie collée à terre devant son objectif. (Langlade)

• 15 h 30 : Par message Flash, le GTL signale que 15 chars ennemis descendent de la Frénée vers le sud, Le Cdt Minjonnet reçoit l’ordre de faire une démonstration en direction de Frénée. Les dispositions sont prises pour prendre sous peu la route à la sortie de Frénée (1 peloton de chars-1 TD). (JMO 12° RCA Minjonnet )

• A 16 h 00, le GTL signale que les chars ennemis se replient vers le Nord Est ... Précédé d'une concentration de 1 800 coups de canon, le Sous-Groupement Minjonnet franchit la Dives, s'empare sans coup férir de La Frenée et pousse jusqu'à la Nationale D.16. Son attaque est couverte par un déluge d'obus fumigènes sur 262 afin de masquer sa progression.

Toute l'Artillerie de mon Groupement Tactique prend ensuite à partie les deux croupes dangereuses et ne les lâchera pas jusqu'à la nuit tombée. (Langlade 182)

• Le colonel Minjonnet ordonne une nouvelle patrouille qu'il charge de reconnaître le village de La Frénée et d'observer le trafic ennemi sur la D 16 de Chambois à Vimoutiers, mais sans engager la bagarre et sans se laisser accrocher. Enfin, en dernier lieu, prendre liaison avec les éléments est de la 90e D.I. vers Chambois. (Fonde p 87)

• Maret, avec la 2, s'infiltre dans La Frénée, fumant et disloqué. Il y abat neuf Allemands, errant à la recherche de vivres et de liquides. Deux d'entre eux sont, en fait, des Soviétiques. La D 16 est déserte (Fonde p 87)

• Fuyant la ferraille du ciel, la 3 emboîte le pas à la 2 et au capitaine qui, escaladent déjà les pentes du plateau d'Omméel dans la nuit tombante. (Fonde )

• La 3 ira jusqu’à la cote 259, proche de la cote 262 sud où elle se mettra en position de tir avec les Polonais. (Jean Car)

• Les unités du Régiment de Marche du Tchad (sections Maret et Jamot) et du 3° escadron du 12° RCA, soit près de 600 hommes, ont passé la nuit sur la Butte du Jardin comme le précise Jean Julien Fonde : « Vers 21 heures, la Meute à nouveau complète, s’étale dans les haies et les bosquets … A l’aube radieuse du 20 août, la Meute s’éveille … Elle abandonne la ferme et sa gracieuse fermière, retraverse Omméel et s’installe à Villebadin. » Cette information corrobore le souvenir qu’en avait Jean CAR.

• Dans le « Periodic Report du 19 », le Général Leclerc signifie à l’état-major US que « C.C.L. has fulfilled its mission » après avoir indiqué « C.C.L at 191800 pushed forward reconnaissance in the Frénée region (blue grip) 430-520 and hill 1000 yds NORTH EAST of La Frénée. These reconnaissance returned at dusk ».

Ce dernier document confirme officiellement le mouvement vers le point de rencontre indiqué par Jean Car.

Deux témoignages de jeunes habitants d’Omméel, à l’époque nous ont permis d’avoir des informations complémentaires :

• Michel Leplat de La Trouvière qui était avec sa famille dans un abri situé à la Vigne, indiqua le pont privé face à La Fleurière qui permit aux chars de passer la Dives.

• Ulysse Leperdriel de la Taupinière ne pouvant traverser le pont qui avait sauté, emprunta un des nombreux ponts privés, ou passerelles plus ou moins larges, plus ou moins solides qui permettaient aux locaux de passer d’un bord à l’autre de la Dives (Témoignages Vidéo)

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